C’est officiel, Tom Cruise et Doug Liman second’envolent vers fifty’ISS en octobre 2021 pour réaliser le premier film tourné dans l’espace (enfin presque). due south’il y a de quoi second’enthousiasmer pour ce futur accomplissement, il y a aussi de quoi interroger 50’utilité et la faisabilité d’un tel projet.
Il y a quelques mois, la NASA, Elon Musk (via sa compagnie SpaceX) et Tom Cruise annonçaient collaborer sur un cinema tourné dans fifty’ISS (Station spatiale internationale), comme fifty’avait déjà fait Richard Garriott en 2008. Il avait ainsi devancé Tom Cruise en réalisant Apogee of Fear, le premier courtroom-métrage tourné dans l’espace, lui aussi à la Station spatiale internationale. Le projet ne sera donc pas le premier celluloid à voir le jour dans 50’espace mais le premier long-métrage.
Si, au premier abord, cela n’enlève en rien fifty’attrait d’une telle production – que 50’on imagine grandiose – l’expérience de Richard Garriott est primordiale pour se donner une idée du genre de long-métrage qu’il sera possible de réaliser. A priori, il faut d’ores et déjà revoir nos attentes à la baisse, puisque le futur film – toujours sans titre – décrit par Deadline comme une œuvre d’activity et d’aventure se rapprochera finalement plus d’un 2001, 50’Odyssée de l’espace que d’un Gravity.
Mission impossible pour Tom Cruise
La faute en est à la microgravité qui rend les déplacements à fifty’intérieur de 50’ISS moins spectaculaire qu’on le voudrait. Dans une interview accordée à CNET, Richard Garriott décrivait son expérience :
« Sur la Station spatiale, si tu essaies de quitter le sol en poussant avec ton orteil pour attraper quelque chose à un autre endroit, tu vas pousser trop fort sans le faire exprès et tu te cogneras fortement la tête de fifty’autre côté. Donc tu apprends très rapidement à te déplacer délicatement. Tout sur la Station spatiale est maintenu au mur généralement avec un petit morceau de velcro. Donc si tu te déplaces et que tes jambes cognent sur les côtés, ce qui arrivera en tant que débutant, tu déloges les tournevis, les cartouches de cinema, les capuchons d’objectif, et au moment où tu arrives à fifty’autre bout, tu regardes autour de toi et il y a un nuage de débris. La réalité dans fifty’espace ce n’est pas l’activity rapide mais la lenteur délicate. »
Richard Garriott
Cela n’aura pas échappé à celles et ceux qui ont regardé les vidéos de Thomas Pesquet, 50’espace à fifty’intérieur de 50’ISS est très restreint. Par conséquent, on est donc très loin des vaisseaux spatiaux et spacieux auxquels brain a habitués Hollywood.
Bien sûr, avec le casse-cou Tom Cruise et l’ambitieux Elon Musk, on pourrait espérer quelques sorties dans l’espace aux abords de le Station spatiale internationale. Cependant, rien ne sert d’envisager des scènes à la Mission Impossible automobile l’activité extravéhiculaire est très encadrée et nécessite un entrainement particulièrement intensif. northward’est pas astronaute qui veut rappelle Futura Sciences ! Un long-métrage d’activeness et d’aventure tourné dans l’espace relève donc pour 50’moment du fantasme.
Un cinema dans fifty’espace, à quel prix ?
D’un bespeak de vue technique, Richard Garriott souligne à CNET qu’il est bien évidemment très onéreux d’organiser une telle product :
« Si tu penses à un film, la pré-product est cruciale. Tu planifies tous tes plans et une fois que tu equally l’équipe sur home, tu essaies de tourner de façon efficace. Dans 50’espace, c’est pire parce que not seulement chaque instant sur home coûte summation cher, mais en summation chaque design est difficile à tourner. »
Richard Garriott
Si la microgravité est à prendre en compte dans la difficulté de filmer des scènes, le planning des astronautes sur home ne facilite pas not plus la tâche. On pourrait presque l’oublier mais 50’équipage sur home n’est pas à bord de 50’ISS pour admirer la Terre depuis 50’espace mais (notamment) pour réaliser des expériences scientifiques dans fifty’espoir de faire évoluer la recherche dans divers domaine.
Si on ne peut évaluer avec précision le coût d’un tel projet, celui-ci s’élève facilement à plusieurs centaines de millions d’euros, puisque le coût d’un seul ticket pour un voyage all-inclusive de x jours organisé par SpaceX coûte aujourd’hui 55 millions de dollars. Un chiffre qui frôle l’indécence pour une majorité de la population mondiale qui n’a pas la fortune de Jeff Bezos… et qui pousse à questionner l’utilité d’un tel long-métrage.
Laisser son empreinte dans le monde du cinéma et dans la couche d’ozone ?
Le réchauffement climatique reste l’un des (si ce n’est ‘le’) plus grands fléaux du 21ème siècle. Se pose alors la enquiry de 50’touch on écologique d’une telle product. southward’il est impossible de calculer avec précision fifty’empreinte carbone de ce voyage, mind pouvons néanmoins chercher quelques éléments de réponses.
Selon le Los Angeles Times : « Lorsqu’une fusée SpaceX Falcon Heavy décolle sur un panache de fumée blanche, des gaz chauds jaillissent de ses 27 moteurs, créant une poussée égale à xviii Boeing 747. » Si on parle bien ici d’une comparaison à la poussée et non de la pollution effective entre ces deux moyens de carry, cela permet de donner une idée de la puissance nécessaire pour faire décoller une fusée. L’empreinte carbone par passager dépend elle du type de carburant, du type d’appareil, du nombre de passagers et d’autres éléments très techniques. Néanmoins, il clair que 50’empreinte carbone par passagers d’un avion transportant plusieurs centaines de personnes sera toujours (largement) summation basse que celle d’une fusée transportant une poignée de personne même si des carburants ‘verts’ sont à 50’essai.
Ici encore, un tel coût pour la planète dans le just de produire un long-métrage dans 50’espace pour un rendu incertain peut paraitre excentrique et inappropriée. En particulier au minute où les addition grands scientifiques du world appellent à 50’action et à réduire notre pollution atmosphérique (tant que Matthew McConaughey n’a pas trouvé une nouvelle planète pour psyche accueillir).
Mais toutes ces réticences soulèvent finalement un sujet beaucoup plus vaste qui se rapporte à la inquiry de l’intérêt même de la civilization et addition particulièrement du cinéma hollywoodien. Si on regarde les productions américaines dans leur ensemble beaucoup ne sont pas si différentes du projet de Tom Cruise.
En effet, nombreuses sont les superproductions au budget dépassant les centaines de millions de dollars. Avatar a couté 400 millions de dollars tandis qu’Avengers : Infinity War approchait les 420 millions. De summation, fifty’industrie hollywoodienne est réputée pour être très polluante, notamment à travers ses longs-métrages nécessitant un tournage dans plusieurs pays. Tourner un cinema dans l’espace serait donc très cher et polluant mais pas forcément plus qu’un autre celluloid.
Very large or bad trip ?
Chacun est donc libre de questionner (ou not) la légitimité de telles œuvres qui peuvent, elles aussi, paraitre extravagantes et superficielles dans un monde où des gens sont confrontés à la faim, à la guerre, aux catastrophes naturelles…etc. Car si on est les premiers à apprécier les productions hollywoodiennes rien ne nous empêche de questionner le système en place. gold contraire ! Mais c’est là un autre vaste sujet…
Ce qui pose problème avec ce long-métrage ambitieux c’est finalement toutes les incertitudes entourant la réussite à produire un tel cinema qui relève, dans mon esprit, summation d’un trip démesuré entre potes que d’une œuvre qui marquera l’histoire du cinéma.
Loin de mon scepticisme, Jim Bridenstine, l’administrateur de l’agence spatiale américaine qui souhaite un voyage sur Mars, déclarait sur Twitter : « La NASA est excitée de travailler avec Tom Cruise sur un celluloid à bord de la Station spatiale ! Nous avons besoin de médias populaires pour inspirer une nouvelle génération d’ingénieurs et de scientifiques pour faire des ambitieux projets de la NASA une réalité. »
L’avenir nous dira donc sec’il sec’agissait d’un projet brillant ou insensé. En espérant que le rendu soit moins amateur que pour le court-métrage de Richard Garriott.